Par A'H - Juin2021, 19/08/2021
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Animal’Herso : Quand avez-vous décidé d’intégrer votre formation de vétérinaire à l’Ecole Nationale de Vétérinaire de Toulouse ?
J’ai grandi à la campagne, entourée de chats, de canards, de poules et même de chèvres. Sans vraiment savoir en quoi cela consistait, je rêvais d’être vétérinaire car j’adorais les animaux : ce que je savais, c’est que je voulais soigner les animaux. Cet attachement profond m’a poursuivi jusqu’au lycée où j’ai choisi la voie la plus courante pour intégrer une école de vétérinaire : un baccalauréat scientifique, qui m’a donné les bases nécessaires pour intégrer une classe préparatoire aux grandes écoles sur 2 ans puis au concours d’accès à l’Ecole Nationale de Vétérinaire de Toulouse.
A’H : Comment sont organisés vos cours en semaine ?
En moyenne, dans une semaine j’ai environ 5 à 6 heures de cours par jour qui se répartissent entre des Travaux Dirigés le matin et l’après-midi ce sont des cours magistraux, ces derniers étant essentiellement théoriques. En 1ère année, j’ai l’impression d’avoir plus de connaissances à assimiler qu’en prépa car l’approfondissement des sujets abordés dépassent largement les classiques animaux de compagnie. Les animaux de la ferme sont également une part importante du cursus. Nos cours nous permettent même une approche économique et éthique liée à l’ensemble des activités possibles du vétérinaire ; l’éventail est large.
A’H : Comment envisagez-vous la poursuite de votre cursus, et cette 1ère année vous a-elle d’ores et déjà donnée une idée plus précise sur la façon d’exercer votre futur métier ?
Je sais que tout au long de mon parcours de formation, je vais encore découvrir beaucoup de choses qui vont me plaire, et justement, en parallèle de ma 2ème année de véto, j’envisage de préparer un master dans les biotechnologies ou la santé digestive, c’est en rapport avec la médecine humaine.
Adapté aux horaires des cours que j’aurai, ce master se fera en parallèle, sur un semestre en cours du soir et si je le souhaite, je pourrais poursuivre en master 2.
Ce qui m’intéresse dans cette possibilité offerte par l’école c’est l’ouverture à des voies pluridisciplinaires qui sont réellement intéressantes, comme la recherche par exemple.
Ce projet de master c’est aussi l’opportunité de côtoyer des personnes au profil étudiants différents de ceux qui font mon quotidien, je suis persuadée que c’est un enrichissement culturel intéressant à saisir.
A’H : Dans le cadre de votre formation, avez-vous déjà eu l’occasion de vous mettre en condition réelle ?
Pendant les deux premières années, nous ne sommes pas encore beaucoup dans la pratique, l’essentiel se fait sous forme de cours académiques. C’est à partir de la 3ème année que l’on est en clinique où l’on nous donne des responsabilités comme la prise en charge d’animaux.
Pour autant, en janvier nous avons eu un mois de stage, avec 3 semaines en clinique vétérinaire et 1 semaine en élevage. C’est une immersion complète où l’on apprend beaucoup de choses en pratique ; c’est une expérience formidable, j’ai beaucoup apprécié et cela m’a vraiment conforté dans mon choix.
A’H : Vous préparez vos partiels de second semestre : avez-vous une idée plus précise quant à votre choix d’exercice, à savoir vétérinaire de ville ou vétérinaire rurale ?
Je ne veux pas me restreindre à un seul domaine, c’est l’aspect mixte apporté par le métier qui m’intéresse justement. J’ai grandi à la campagne et en effet, je veux à la fois m’occuper des chiens et chats, mais aussi des animaux de la ferme, même si sur cette dernière activité, cela peut être physiquement plus dur, notamment en hiver.
Ce qui m’intéresse, c’est la perspective d’avoir une activité diversifiée et enrichissante. Et par exemple, l’échange avec les agriculteurs est très différent de celui que l’on a avec des propriétaires d’animaux en ville : chez un éleveur on entre dans une certaine intimité de son élevage, alors qu’en ville on sera plus dans l’affect. Les deux se complètent et c’est intéressant d’alterner ces deux façons d’envisager la relation avec mes futurs clients.
Par ailleurs, travailler avec les animaux de la ferme, c’est l’occasion de sortir du cabinet vétérinaire, ce qui selon moi est très agréable. Ne faire que de la clinique pourrait me lasser, aussi sortir à la rencontre des agriculteurs qui sont moins dans l’émotionnel me semble être une opportunité à saisir.
A’H : Vos camarades de promotion sont-ils intéressés par l’activité de vétérinaire rurale ?
Dans ma promotion, en effet j’ai pas mal de camarades que cela intéresse également. C’est la recherche qui semble être moins attractive car très peu exprime la volonté de se tourner vers cette spécialité, alors que la recherche est une nécessité. Maintenant, il faut admettre que si l’on fait ces études, c’est très souvent pour côtoyer les animaux tous les jours et avoir la satisfaction de les soigner.
A’H : Votre 1ère année de formation, qui en comptera 5 se termine : est-ce qu’elle a répondu à l’idée que vous vous en faisiez ; quel est votre bilan ?
Pendant cette année les thèmes abordés sont assez généralistes, ce qui représente beaucoup de travail, peut-être plus que ce que j’avais imaginé. Heureusement, en classe préparatoire, le travail était de très haut niveau et soutenu ce qui facilite le début du cursus de vétérinaire.
L’emploi du temps est relativement flexible, sans pour autant que l’on ne soit complètement lâchés dans la nature car nous avons des sujets à rendre, des travaux de groupe à faire, des oraux à préparer, etc…L’école nous accorde une certaine autonomie, ce qui est très agréable car chaque étudiant peut travailler à son rythme, l’objectif étant d’être reçu aux partiels qui se déroulent sur une semaine à chaque semestre… et qui demandent une bonne préparation.
Les enseignants sont très disponibles ; et comme on ne nous apprend pas seulement à être de bon soignants, j’apprends beaucoup de choses dans différents domaines comme l’éthique ou l’économie. Par ailleurs, l’école propose beaucoup d’activités, les associations sont nombreuses et dynamiques malgré la COVID.
Par exemple, dans le cadre d’associations toulousaines comme Un avenir pour eux, j’accueille bénévolement des chiens ou des chats qui sont à l’adoption, et qui me sont confiés le temps de leur trouver un maître. Même pour moi qui n’ai jamais eu de chien, c’est une expérience enrichissante, et depuis un peu plus d’un mois, je m’occupe d’un chat de 2 ans.
A’H : Sujet librement abordé par Gaëlle
Pour accéder aux études de vétérinaire, l’étape la plus courante est la classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE). Ce n’est pas ce qu’il y a de plus facile et parfois certains ont tendance à vous dissuader d’aller vers cette voie. Cependant, si l’on est motivé, il faut tenter sa chance et se faire son idée, son expérience et c’est toujours beaucoup plus dur d’anticiper la difficulté, que de la vivre. Une fois que l’on est dedans avec de la volonté on peut y arriver. Il faut avoir confiance en soi.
L’accès aux études de vétérinaire se fait également par d’autre voies que les CPGE où la pression est moindre. Avec rigueur et ténacité, les jeunes motivés par la formation de vétérinaire peuvent concrétiser leur rêve et accéder à cette profession.
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